Environ 70 000 jeunes très éloignés de l’emploi ont signé un contrat d’engagement jeune depuis son lancement le 1er mars 2022 selon Pôle Emploi et les missions locales.
D’une durée de 6 mois à 1 an et ciblé sur les 16-25 ans (29 ans pour les personnes en situation de handicap), le CEJ a pris le relais de la Garantie jeune avec la même rémunération mensuelle de 500 euros mais avec un accompagnement plus intensif de 15 à 20 heures par semaine.
Parmi les jeunes entrés en CEJ mi-avril (45 000 à Pôle Emploi et 25 000 en mission locale), 87 % sont de niveau bac ou infra-bac. Plus de la moitié de ceux en mission locale est sans diplôme, ce qui correspond à la cible visée des jeunes peu ou pas qualifiés. Ils ont majoritairement moins de 21 ans et 30 % résident en Quartier de la Politique de la Ville (QPV) ou en Zone de Revitalisation Rurale (ZRR)
Au sein de Pôle Emploi, 30 % des jeunes en Contrat Engagement Jeune touchent plus de 500 euros d’allocation-chômage par mois, ce qui semble indiquer que leur entrée n’était pas motivée par des raisons financières, mais par la perspective d’un accompagnement plus personnalisé.
Le contrat conclu entre le jeune et le conseiller référent doit prévoir une mise en activité soutenue et régulière visant à orienter le jeune vers l’emploi ou l’alternance. La mise en activité doit se faire par la mise en place d’ateliers, d’immersions en entreprise, des formations, des actions sociales.
Le CEJ se veut un droit ouvert sans limites, mais le Gouvernement estime qu’il pourrait concerner 400 000 jeunes par an. Selon l’INSEE, le taux des 15-29 ans ni en emploi, ni en étude, ni en formation était de 12,2 % au 4e trimestre 2021, soit près de 1,5 million.