L’évaluation des entreprises à mission dans le cadre de la RSE cherche à raviver leur engagement en évaluant comment leur mission sociale et environnementale influence la qualité du travail et la gouvernance.
A l’occasion des Assises du Travail, qui se sont tenues au printemps dernier, Sophie Thiéry, présidente de la commission Travail et Emploi du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), et Jean-Dominique Senard, président du groupe Renault, ont pu dresser un ensemble de recommandations qui ont été remises à Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein-Emploi et de l’Insertion. L’évaluation des entreprises à mission dans le contexte de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) vise à revitaliser ces entités en leur insufflant une nouvelle dynamique. Cette évaluation se déploie sur plusieurs fronts cruciaux : premièrement, en scrutant l’impact tangible sur la qualité du travail, mettant ainsi en lumière les effets positifs de l’engagement en faveur de la mission sociale ou environnementale. Deuxièmement, elle sonde les conséquences du choix stratégique d’adopter le statut d’entreprise à mission, en examinant comment cela influence les prises de décision et les orientations de l’entreprise. Enfin, l’évaluation intègre également l’élargissement de la participation des salariés à la gouvernance, valorisant la diversité des perspectives et la prise en compte des besoins de tous les acteurs internes. En conjuguant ces dimensions, l’évaluation des entreprises à mission œuvre à réinventer le rôle des entreprises dans la société, en les guidant vers une approche plus inclusive, durable et socialement bénéfique.
« Mieux prendre en compte les attentes sociétales notamment en promouvant les entreprises à mission, les bonnes pratiques en matière de responsabilité sociale et environnementale« , expliquent Sophie Thiéry et Jean-Dominique Senard dans leur rapport des garants des Assises du Travail remis à Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein-Emploi et de l’Insertion) à l’occasion du Conseil National de la Refondation (CNR). Cette démarche vise ainsi à ancrer les entreprises dans une voie plus inclusive et durable. Durant ces mêmes assises, Sophie Thiéry et Jean-Dominique Senard ont suggéré de généraliser le dialogue professionnel, aussi bien dans le privé comme dans le public, et de renouveler la démocratie au travail.